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DE LA SERVITUDE DE L’HOMME

COROLLAIRE

Il suit de là que, si l’Âme humaine n’avait que des idées adéquates, elle ne formerait aucune notion de chose mauvaise.

PROPOSITION LXV

De deux biens nous rechercherons sous la conduite de la Raison le plus grand, et de deux maux le moindre.

DÉMONSTRATION

Un bien qui empêche que nous ne jouissions d’un bien plus grand, est en réalité un mal ; car mauvais et bon (comme nous l’avons montré dans la Préface de cette Partie) se disent des choses en tant que nous les comparons entre elles ; et un mal moindre est en réalité un bien (pour la même raison) ; c’est pourquoi (Coroll.