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ÉTHIQUE

qu’affecté d’une idée qui est adéquate dans l’Âme de quelqu’un ; de cet effet cette même Âme est la cause adéquate (Coroll. Prop. 11, p. II). Donc notre Âme (Déf. 2), en tant qu’elle a des idées adéquates, est nécessairement active en certaines choses ; ce qui était le premier point. En outre, pour tout ce qui suit nécessairement d’une idée qui est adéquate en Dieu non en tant qu’il a en lui l’Âme d’un certain homme seulement, mais, en même temps qu’elle, les Âmes d’autres choses, l’Âme de cet homme n’en est pas la cause adéquate, mais seulement partielle (même Coroll., Prop. 11, p. II), par suite (Déf. 2) l’Âme, en tant qu’elle a des idées inadéquates, est passive nécessairement en certaines choses ; ce qui était le second point. Donc notre Âme, etc. C. Q. F. D.

COROLLAIRE

Il suit de là que l’Âme est soumise à d’autant plus de passions qu’elle a plus d’idées inadéquates, et, au