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DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

humain, et conséquemment le Corps entier sont affectés. Mais (Prop. 24 et 25) la connaissance adéquate des corps extérieurs, de même aussi que celle des parties composant le Corps humain, est en Dieu en tant qu’on le considère non comme affecté de l’Âme humaine, mais comme affecté d’autres idées. Les idées de ces affections, considérées dans leur rapport avec l’Âme humaine seule, sont donc comme des conséquences sans leurs prémisses, c’est-à-dire (comme il est connu de soi) des idées confuses. C. Q. F. D.

SCOLIE

On démontre de la même façon que l’idée qui constitue la nature de l’Âme humaine n’est pas, considérée en elle seule, claire et distincte ; et qu’il en est de même de l’idée de l’Âme humaine, et des idées des idées des affections du Corps humain considérées dans leur rapport avec l’Âme seule, ce que chacun peut voir aisément.