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ÉTHIQUE

perficies ; et fluides, ceux dont les parties se meuvent les unes parmi les autres.

LEMME IV

Si d’un corps, c’est-à-dire d’un Individu composé de plusieurs corps, on suppose que certains corps se séparent et qu’en même temps d’autres en nombre égal et de même nature occupent leur place, l’Individu retiendra sa nature telle qu’auparavant sans aucun changement dans sa forme.

DÉMONSTRATION

Les corps, en effet, ne se distinguent pas par rapport à la substance (Lemme 1), et ce qui constitue la forme d’un Individu consiste (Déf. précéd.) en une union de corps ; or, en dépit d’un continuel changement de