Page:Spencer - La Science sociale.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prenons garde, les enchaînements essentiels et les actions essentielles qui sont au fond des choses. Tout phénomène social est ta résultante d’un prodigieux agrégat de causes générales et particulières. Nous pouvons, soit attribuer au phénomène une grande valeur intrinsèque, soit le regarder comme concourant avec d’autres phénomènes à indiquer une vérité qui n’est pas visible au premier abord, mais dont l’importance est réelle. Comparons les deux manières de procéder.

Il y a quelques mois, un correspondant du Times lui écrivait de Calcutta :

« Les examens annuels de l’Université de Calcutta fourniraient une curieuse matière à réflexion quant à la valeur de nos méthodes d’enseignement. L’examen d’admission de cette année comprenait Ivanhoe pour la prose. Voici quelques réponses que j’ai notées. Je vous fais grâce des fautes d’orthographe.

« Question. Qu’est-ce qu’un homme allègre ?
« 1re Réponse. Un homme qui a des connaissances superflues.
« 2e R. Un fou.
« Q. Une démocratie ?
« 1re R. Le gouvernement des jupons.
« 2e R. La sorcellerie.
« 3e R. Tourner à moitié le cheval.
« Q. Le jargon Babylonien ?
« 1re R. Un vaisseau construit à Babylone.
« 2e R. Une espèce de boisson fabriquée à Jérusalem.
« 3e R. Une espèce de vêtement que portaient les Babyloniens.
« Q. Un frère lai ?
« 1re R. Un évêque.
« 2e R. Un beau-frère.
« 3e R. Un élève du même parrain.
« Q. Une mule de somme ?
« R. Un Juif entêté.
« Q. Un individu qui a l’air bilieux ?
« 1re R. Un homme rigide.
« 2e R. Une personne dont le nez est fait en bec d’aigle.
« Q. Un cloître ?
« R. Une espèce de coquille.