Page:Spencer - La Science sociale.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dies les plus répandues, et tout ce que je puis dire, c’est que je ne comprends absolument rien à ce que racontent les avocats des Acts en question ; ils me font l’effet d’exagérer prodigieusement. »

M. Wyatt, chirurgien-major des Gardes Coldstream, interrogé par la commission de la Chambre des lords, a déclaré partager entièrement l’opinion de M. Skey. En réponse à la question no 700, il a dit :

« L’espèce de syphilis qui se produit de nos jours, a un caractère extrêmement bénin. Elle n’exerce plus aucun de ces ravages qui autrefois altéraient l’extérieur et la physionomie des hommes atteints.

« …. C’est un fait incontesté, qu’en Angleterre et en France la maladie a beaucoup perdu de son intensité. — Question 708 : Si je vous comprends bien, votre opinion est qu’en général, indépendamment des effets de l’Act, la maladie vénérienne a pris un caractère plus bénin ? Réponse : Oui ; c’est un fait constaté par tous les médecins, civils ou militaires. »

Le docteur Druitt, président de l’Association médicale et sanitaire de Londres, a déclaré dans un des meetings de la société :

« Qu’il était en mesure d’affirmer au nom de trente-neuf années d’expérience, que les cas de syphilis étaient rares à Londres dans les hautes classes et les classes moyennes et qu’ils ne tarderaient pas à disparaître. »

M. Acton lui-même, médecin spécialiste qui a contribué plus que personne à l’adoption des Acts, a reconnu devant la commission des lords que « la maladie est plus bénigne qu’autrefois. »

Vient enfin de tous les témoignages le plus important, celui de M. Jonathan Hutchinson, l’homme qui de l’avis de tous est le plus compétent sur la question de la syphilis héréditaire. C’est en grande partie à ses découvertes qu’on doit d’être parvenu à reconnaître sûrement la présence de la syphilis. M. Hutchinson devait donc être plutôt disposé à exagérer le nombre des cas de syphilis héréditaire. Il a cependant écrit, du temps où il était directeur du British Medical Journal, les lignes suivantes :

« Quoiqu’on ait généralement l’impression du contraire,