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résolution des questions d’art. On avait bien essayé déjà, par un Collège d’esthétique moderne, de le soumettre au progrès des nouvelles méthodes pédagogiques, et M. Maurice Leblond y devait traiter ainsi les Origines de l’art contemporain :

« I. — L’Esthétique Révolutionnaire. J.-J. Rousseau. Denis Diderot. Le Classicisme Jacobin. Robespierre et Saint-Just. La Convention et l’Art Civique.

« II. — Le Romantisme. Déviation de l’Esprit Révolutionnaire. Lamartine. Hugo. Delacroix. La Faillite de la Bourgeoisie.

« III. — La Science. Le positivisme français,victorieux de la métaphysique allemande. Le Socialisme. Ce formidable mouvement philosophique et scientifique donne naissance au Naturalisme.

« IV. — Le Naturalisme et l’Impressionnisme. Gustave Flaubert. Emile Zola. Manet. Cézanne. Claude Monet. Théorie des Milieux. Groupement poétique du Parnasse.

« V. — La Réaction contre le Naturalisme. Le Néo-Idéalisme. Wagner. Le Symbolisme. Abandon de la grande tradition nationale et philosophique qui, cependant, persiste avec le Théâtre libre et dans le Roman. Mirbeau et quelques romanciers.

« VI. — Reprise de cette tradition. Saint-Georges de Bouhélier. La renaissance poétique et les écrivains nouveaux. L’influence de Zola. Les lettres françaises enrichies par l’apport des écrivains belges. La fin du Dilettantisme. L’Evolution d’Anatole France. Le Naturisme dans les Arts. La Religion de la Beauté et la Vie. »

Mais combien ce « Congrès » dépassait ce « Collège » par la nouveauté et la logique des moyens, « respectueux des volontés de la majorité… » On vota immédiatement la formation d’un syndicat des poètes. « Le vers français aux Français ! » cria quelqu’un. Un vote unanime de blâme, sous la présidence de M. Catulle Mendès, fut lancé contre M. Gustave Kahn