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« affranchir la vie et vous n’accorde^ pas à l’art sa liberté ! « Les fleurs n’ont jamais fait de mensonge ; bien plus sûrement « que vos visages bouleversés par la fureur, leurs fraîches cou« leurs m’annoncent que la profonde blessure va se guérir. Le « murmure prophétique des bois me dit que le monde sera libre, « leur murmure me le crie plus intelligemment que ne le font « vos feuilles avec tout leur fracas de mots d’où l’âme est « absente, avec toutes leurs fanfaronnades discréditées. Si cela « me plaît, je cueillerai ici des fleurs ; si cela me plaît, je voue« rai à la liberté un chant, mais jamais je ne me laisserai « enrôler par vous. » « Elle dit et tourna le dos à la troupe grossière. »