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reste, ni les Soliloques du Pauvre ne se rattachent à l’inspiration populaire proprement dite, quelles que soient, pour les derniers, la sincérité profonde de l’émotion, pour les deux œuvres, les particularités des contractions verbales et des mètres octosyllabiques. L’évidence en apparaît, il n’est pas nécessaire d’insister.

Dans ses Contes à la Reine, M. Robert de Bonnières use plutôt de la forme narrative que de la lyrique. Il utilise les récits, les légendes dans un esprit très national de moraliste plutôt que de poète, mais avec un archaïsme un peu uni, une tenue classique trop sévère, et par cela même trop éloignée des frustes abandons.

M. Gabriel Vicaire est aujourd’hui le vrai poète folkloriste traditionnel, accomplissant pour la poésie ce que réalise pour la musique M. Julien Tiersot, à qui nous devions ces années passées de jolies auditions de rondes enfantines. Certains litres de ses volumes, Au bois joli, le Clos des Fées, indiquent à eux seuls les