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métier transcrites seulement jusqu’alors par le lyrisme individuel, s’en viennent unir leurs danses et leurs chants, associer leurs espérances et leurs souvenirs, faire une fête unique des légendes éparses, se consoler de l’existence et la relever par une représentation en commun des maux, des joies, des rares coutumes encore vivantes. Et sous la poussée du sentiment particulier au terroir plus que de la survivance extérieure des légendes, des poètes, sans doute du pays même, rassemblant les efforts voisins, dressent en quelque village de chaque province le théâtre populaire.

Ce fut M. Maurice Pottecher, qui eut le premier, en i895, l’idée de créer dans cet esprit, au fond d’une vallée des Vosges, à Bussang, le Théâtre du Peuplerons n’avonspas àexaminer à cette place le but complet de son entreprise, ni à savoir si elle résoud l’antinomie peut-être irréductible que renferme la devise de l’œuvre : « Par l’art, pour l’humanité ». Mais nous devons