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Cette histoire, extraite d’un de ces arguments, si savoureux dans leurs détails de mœurs pittoresques, dont M. de la Villemarqué éclaire ses chants bretons, nous donne, à quelques variantes près, le sujet même de la Lépreuse. Elle est placée d’ailleurs en tête d’un chant intitulé le Lépreux, mais dont la fable n’a point de rapport avec la tragédie de M. Bataille comme tissée toutefois des menus et mille et un fils coupés çà et là à travers le Barzaz Breiz ; ce que l’auteur appelle : « être aussi exact que possible… introduire des expressions locales en usage (i) ».

Dans le chant du Lépreux on lit :

« Si ’elle touchait du boutdcs lèvres les bords du vase de ma tisane, en buvant après elle jé serais guéri à l’instant.

« Le cœur que tu m’avais donné, ma bien-aimée, à garder, je ne l’ai perdu, ni distrait, ni mis à nul mauvais usage ;

tagne, recueillis, traduits et annotés par le Vie Hersard de la. Villemarqué. —8e édilioa (i883) (Librairie académique). (i) Ton sang préc. de la Lép., préface, p. X,