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La T.S.F. ne nous dit-elle pas que nos paroles sont comme des êtres vivants qui engendrent… et nos pensées de même. Soignons notre ambiance ; nous pouvons la créer en nous. Il faut écarter les miasmes délétères, les larves ; éviter les obsessions malpropres, les idées fixes, toutes choses qui sont communicables comme une maladie.


Le jeu de patience — puzzle — me paraît symbolique. Composé de petites pièces — très distinctes de forme — qui s’emboîtent, on obtient un dessin harmonieux, image d’une société idéale, combien éloignée de ce qu’est la nôtre où rien ne s’emboîte. Chacun va de son côté et c’est hélas ! le désordre et l’anarchie.


Le Purgatoire… ? N’est-ce pas l’infirmerie du Paradis ?


La mort nous offre, en un terrifiant raccourci, une image, l’inéluctable tragédie de la vie où rien ne demeure.

Le véritable amour, l’amour sans épithète, est notre seule raison d’être. Il nous donne le sens de l’énigme proposée à nos existences. Très peu d’entre nous sont aptes à en ressentir la divine profondeur. Les mots sont impuissants à en traduire l’ineffable douceur.


Impossible de doser le degré de responsabilité de chacun de nous. Pour le déterminisme, la responsabilité n’existe pas. Donc, pas de libre arbitre, pas de volonté. Nous sommes le jouet de la passion. Alors, ni bien, ni mal ; défendons-nous les uns contre les autres. (J’aime mieux : « Portons le fardeau les uns des autres »). Les plus malins, les plus canailles doivent triompher, c’est la loi du plus fort. Mais les plus fort se mangeront entre eux. Fini l’humanité. Ouf !


18 Avril 1935

Quelques lieux communs — toujours les mêmes — sont ramassés journellement pour servir d’objections à notre religion. On fait à Dieu des critiques amères. Laissez donc Dieu tranquille ; vous croyez donc ? « Il » aurait dû, disent ces superbes docteurs, créer l’homme parfait… Mais Il l’a créé parfait, c’est l’homme qui a introduit le péché dans le monde.

D. — Dieu le savait bien, pourquoi a-t-il passé outre ?