22 Aout. Notre sommeil fut de courte durée. À
3h½ à cheval. Si peu de sommeil et sans transition, c’est
dur. Vers 4h½ nous passons la frontière, il semble qu’on
sent l’ennemi. Je suis décidé et pret à tout, tant mieux.
Je protège le peloton sur le flanc droit avec 3 hommes. Nous traversons Mouscron la population semble etonnée de nous voir. Nous arrivons vers 10 heures à Aelbecque gros village belge entre Courtrai et Mouscron. Le gros du peloton fait halte et pied à terre, l’officier place des vedettes à tous les points cardinaux. Les habitants nous recoivent très bien, trop bien même pour les hommes.
Nous restons là 5 heures au moins de l’attente sans rien
connaitre, ni savoir. À 15 heures à cheval des potin
on signale à l’officier des patrouilles ennemies dans
la région, l’une d’elles paraît-il n’est pas loin. Sans
reflechir nous partons à leur chasse, nous malheureux
peloton de 24 cavaliers sans appui, sans base sans
ravitaillement sans rien.
Nous voilà partis, direction Courtrai ⁁grand route j’avoue que hommes et chevaux étions déjà bien fatigués, tant pis on marche sur la foi de ce simple pekin en auto qui a vu une patrouille de uhlans se dirigeant sur Courtrai