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OUVRAGES DIDACTIQUES. 335

appelée Vëdûnta, absolument opposée à faSankya, cette doc- trine impie et matérialiste de Kapila, et différente, à un moindre. degré, des sectes Nyâya, Nichada, Vai9êchika, Ni- roukta et de celles des Djaïnas et des Yoguistes. Dans cette dernière brillaient Patandjali et Yàdjagnavalhya, tandis que la Mimânsà était représentée par Jaimini et Badarayana. Jointe à la Pourvu, la Védanta constituait les deux systèmes orthodoxes de l'Inde et proclamait l'existence d'un Dieu unique, qu'on doit adorer d'une manière abstraite. Elle a été renouvelée avec éclat par Yatcharya ou docteur Sancara vers le X e siècle après Jésus-Christ ; Colebrooke, Eugène Burnouf, Windisch- mann, Haughton, Roth, A. Weber s'en sont occupés tour à tour. Elle a produit sous le titre à'Upanishads beaucoup de dissertations explicatives sur l'unité de Dieu et sur l'iden- tité de l'Univers ou de l'esprit humain avec la Divinité. Quel- ques-unes furent traduites : en persan, par Dara-Shakoh ; en latin, par Anquetil-Duperron ; en anglais, par Rammohun- Roy, un des brahmanes les plus éclairés et les plus laborieux de notre temps, et Colebrooke, Pauthier, Poley, Roër les ont étudiées. En 1876, dans la Revue philosophique, M. Regnaud a consacré deux articles à l'examen de la Védanta, et un des plus jeunes et des plus savants professeurs de l'Université de France, M. Alfred Fouillée, vient de publier un recueil de morceaux tirés de tous les philosophes, depuis le Brahma- nisme et le Bouddhisme jusqu'au positivisme moderne. N'ou- blions pas que dans l'Inde certains réformateurs actuels es- saient de fonder sur les Védas une sorte de monothéisme. Nous ne nous arrêterons pas, malgré leur importance, aux ouvrages bouddhiques, qui tendaient à battre en brèche les dogmes antérieurs du Brahmanisme et qui remplissent des bibliothèques entières. Ils ont été, les uns écrits en pâli, les autres traduits en tibétain, en birman, en mongol, en chinois ; assez peu furent composés en sanscrit. Les deux plus remar- quables sont : le Lotus de ta bonne loi, qui a été commenté par Eugène Burnouf, et le Lalita-Vistara, que M. Foucauxa

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