24-(i ÉTUDES SUR LA LITTÉRATURE SANSCRITE.
MANAVAKA.
Salut. (A part). A la vue de cette misérable servante, le secret du roi semble prêt à s'échapper, comme s'il me fendait le cœur. (Haut, se fermant à moitié la bouche avec là main.) Chère Ni- pounikâ, où vas-tu, négligeant tes devoirs de musicienne?
NIPOUNIKA.
C'est vous que je cherche, par ordre de la reine.
MANAVAKA.
Que commande-t-elle?
NIPOUNIKA.
Elle a dit : « Le roi manque d'attentions pour moi ; il ne s'a- perçoit pas que j'ai l'esprit tourmenté et que je suis affligée. »
MANAVAKA.
La conduite de mon cher maître aurait-elle manqué de conve- nance ?
NIPOUNIKA.
La reine a été appelée par son époux du nom même de la femme qui le rend si triste.
MANAVAKA, à pari
Eh quoi ! mon auguste ami a lui-même trahi son secret ? Comment alors moi, simple brahmane, pourrai s-je retenir ma langue? {Haut.) Ah! vraiment, la reine a été appelée par le nom d'Ourvaçî?
NIPOUNIKA.
Quelle est cette femme?
MANAVAKA.
C'est une nymphe. Égaré par sa vue, il ne se contente pa désoler la reine ; il me tourmente aussi en nïempèchant toujours de dîner.
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