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LE MAHABHARATA.

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��le Léthé des mythes pythagoriciens et platoniciens; il en ressort immédiatement, délivré de son enveloppe grossière, revêtu d'un corps éthéré, exempt de faiblesses, de vices et de haines. Célébré par les louanges des prophètes et des sages, planant à la suite des dieux, il pénètre dans l'assem- blée sainte, où les guerriers des deux races opposées, les fils de Pândou et les héritiers de Courou, resplendissaient sur leurs chars de lumière, sous la protection surnaturelle de Krishna. Là, par un nouveau miracle, ajouté à tant d'autres merveilles, tous ces héros se transfigurent et apparaissent comme autant de divinités tutélaires, qui s'étaient incarnées sous une forme humaine pour soutenir sur la terre l'éternel combat du bien et du mal.

��XI

��Laissons de côté, en ne le citant que pour mémoire, une sorte d'appendice du Mahâbhârata, qui lui est très-inférieur et probablement aussi très-postérieur : VHdrivansa, dont la longueur est encore considérable, puisqu'il comprend près de trente-trois mille vers, et qui a été publié à Londres en 1834, traduit en français par A. Langlois en 1835. Il contient la généalogie de Hâri ou du divin Wishnou, personnifié dans le type royal de Krishna, ses aventures et ses prouesses, et une foule de légendes, destinées à propager le culte de cet héroïque demi-dieu. La lâche que nous nous étions imposée d'offrir aux lecteurs sérieux une reproduction fidèle, ou tout au moins une esquisse abrégée d'une des compositions les plus vastes et les plus étranges qu'ait jamais produites l'imagination des-hommes, consistait à résumer, avec plus de détails qu'on ne l'avait fait jusqu'ici, l'œuvre collective de tant de généra- tions, mise sous le nom fabuleux du nshi'Vyâsa; elle se bornait à mesurer de loin ce monument colossal, où sont si

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