Mais ceux qui t’ont chassé, vois s’ils ne te sauveront pas à leur tour.
Jamais assez, pour que volontairement je me rende à Troie.
Que ferons-nous donc, si aucune de mes paroles ne peut te persuader ? Le plus aisé, pour moi, est de faire trêve aux paroles, et de te laisser vivre comme tu vis à présent, sans guérison.
Laisse-moi souffrir ce qu’il faut que je souffre ; mais la promesse[1] que tu m’as faite de me ramener dans ma patrie, accomplis-la, mon fils, ne tarde pas, et laisse là le souvenir de Troie, elle m’a coûté assez de larmes et de lamentations.
Si tu le veux, partons.
O généreuse parole !
Affermis tes pas en t’appuyant sur moi.
Autant, du moins, que j’en ai la force.
Mais comment échapperai-je aux accusations des Grecs ?
Ne t’en inquiète point.
Comment donc, s’ils viennent ravager mon pays ?