C’est pour cette cause qu’ils veulent te fixer sur leurs frontières, afin de s’assurer de toi.
Me donneront-ils aussi la sépulture sur le sol thébain ?
Mais le sang d’un père versé par tes mains ne le permet pas.
Eh bien ! jamais ils ne m’auront en leur pouvoir.
Ce sera donc, un jour, pour Thèbes un sujet de pleurs.
Par quel concours d’événements, ma fille ?
Par ta colère, lorsqu’ils porteront leurs armes sur le sol où tu seras enseveli.
De qui tiens-tu ces prédictions que tu me rapportes, ma fille ?
Des envoyés revenus du sanctuaire de Delphes ?
Et c’est là l’oracle qu’Apollon a rendu sur ma personne ?
Ils l’ont dit, à leur retour sur le sol de Thèbes.
L’un de mes fils en est-il instruit ?
Tous deux le savent également.
Ces perfides le savent, et la passion du trône étouffe en eux le regret d’un père !