Avance plus près.
Faut-il encore ?
Fais-le avancer davantage, jeune fille ; car tu comprends mieux ce qu’il faut faire.
Suis-moi, mon père, suis-moi où je te conduis.
(Strophe 3.) Étranger sur une terre étrangère, tu dois, infortuné, haïr ce que l’État déteste, et honorer ce qu’il aime.
Mène-moi donc, ma fille, en un lieu où je puisse, sans blesser la religion, répondre à ceux qui me parlent : ne résistons pas à la nécessité.
Arrête ici, et ne porte pas les pieds hors de cette limite.
(Antistrophe 2.) Est-ce ainsi ?
Oui, c’est assez.
Resterai-je debout ?
Penche-toi à l’extrémité de cette pierre[1], en ramenant tes pieds en arrière.
C’est à moi, mon père, de diriger doucement tes pas ; appuie sur ce bras ami ton corps affaibli par les ans.
Hélas ! ô triste destinée !
- ↑ La pierre qui marquait la limite du lieu consacré.