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NOTICE

Le volume IX des Oxyrhynchus Papyri, publié par A. S. Hunt en 1912, contient sous le n° 1174, p. 30-86, environ quatre cents vers, plus ou moins intacts, des Ἰχνευταί, drame satyrique de Sophocle, dont il ne restait jusqu’à cette date à peu près rien. De nombreux hellénistes se sont occupés de ces importants fragments et j’ai sous les yeux, outre le texte de Hunt[1], celui d’E. Diehl, Bonn, 1913, de N. Terzaghi, Firenze, 1913, d’A. C. Pearson, Cambridge, 1917, de R. J. Walker, London, 1919. Chez nous les Ἰχνευταί ont été étudiés, traduits par Th. Reinach[2] et par F. Allègre[3]. Aussi n’ai-je pas cru pouvoir terminer cette édition de Sophocle sans y ajouter les Limiers.

Il est vrai que la juxtaposition dans ce livre de ce drame satyrique avec l’Œdipe à Colone fait un effet singulier. Le lecteur jugera qu’il est purement fortuit. Et cela lui rappellera une dernière fois combien Sophocle avait l’esprit souple. Les deux pièces, qui ne sont pas du tout de la même époque, n’appartiennent pas non plus au même genre. Cela ne les empêche pas d’être du même auteur. Le fragment 294 de Nauck, cité par Athénée comme appartenant aux Ἰχνευταί de Sophocle, — fragment reproduit par Eustathe sans le nom de la pièce, — est aujourd’hui au vers 275 sq. de notre texte[4].

  1. Ce texte a été réimprimé par le même helléniste dans les Tragicorum graecorum fragmenta papyracea nuper reperta, Oxonii, 1912.
  2. Revue bleue, 20 juillet 1912. — Revue de Paris, Ier août 1912. — Ajouter REG., 1913, p. 98-100.
  3. REA., 1913, p. 237-263. Allègre dans sa très substantielle étude a traduit un tiers environ des fragments des Ἰχνευταί, et sa traduction m’a été très utile, de même que celle de Th. Reinach.
  4. La correction de Meineke ϰοὐϰ ἔτι σχολάζεται a été confirmée par le papyrus. — Le fragment 293, cité par Pollux X, 34, comme appar-