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l’homme n’est plus vivant, ou Kalkhas n’a rien prophétisé.

LE CHŒUR.

Ô malheureuse Tekmèssa, ô race lamentable, sors et entends quelles paroles il apporte ! Il coupe dans le vif et chasse toute joie.

TEKMÈSSA.

Pourquoi me fais-tu lever, moi, malheureuse, qui me repose à peine de mes maux inépuisables ?

LE CHŒUR.

Entends de la bouche de cet homme quelle triste nouvelle nous est apportée d’Aias.

TEKMÈSSA.

Hélas ! qu’annonces-tu, ô homme ? Allons-nous périr ?

LE MESSAGER.

Je ne sais ce qui arrivera de toi, mais je crains pour Aias, s’il est sorti.

TEKMÈSSA.

Certes, il est sorti ; c’est pourquoi je suis anxieuse, me demandant ce que tu veux dire.

LE MESSAGER.

Teukros ordonne de le retenir dans sa tente et que vous l’empêchiez de sortir seul.