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NÉOPTOLÉMOS.

Puisque je suis ton ami, mes paroles aussi te sont amies.

PHILOKTÈTÈS.

Comment ? Ne désires-tu pas me livrer à mes ennemis ?

NÉOPTOLÉMOS.

Ô cher, apprends de tes maux à ne pas être arrogant !

PHILOKTÈTÈS.

Tu me perdras, je le sais bien, par tes paroles.

NÉOPTOLÉMOS.

Non, certes ; mais je vois que tu ne les comprends pas.

PHILOKTÈTÈS.

Ne sais-je pas que j’ai été rejeté par les Atréides ?

NÉOPTOLÉMOS.

Vois si ceux qui t’ont rejeté ne te sauveront pas à la fin.

PHILOKTÈTÈS.

Jamais, de cette façon, je ne reverrai volontiers Troia.

NÉOPTOLÉMOS.

Que ferons-nous donc, si rien de ce que je dis ne peut