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LE CHŒUR.

Tu me demandes ce que je vais faire volontiers. Allons, rendons-nous dans la nef, à la place qui est celle de chacun de nous.

PHILOKTÈTÈS.

Je t’en conjure, par Zeus qui venge les suppliants, ne t’en va pas !

LE CHŒUR.

Sois plus calme.

PHILOKTÈTÈS.

Ô Étrangers, restez, par les Dieux !

LE CHŒUR.

Pourquoi cries-tu ?

PHILOKTÈTÈS.

Hélas ! hélas ! Daimôn ! Daimôn ! Je meurs, malheureux ! Ô pied, pied ! que ferai-je de toi dans cette vie misérable ? Je vous en conjure, revenez, ô Étrangers !

LE CHŒUR.

Que ferons-nous ? Sera-ce le contraire de ce que nous avons déjà fait par ton ordre ?

PHILOKTÈTÈS.

Il est digne de pardon celui qui délire en parlant, battu qu’il est par une tempête de douleurs.