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NÉOPTOLÉMOS.

Un monceau de feuilles foulées, comme si quelqu’un y couchait.

ODYSSEUS.

Le reste est-il vide ? N’y a-t-il rien de plus ?

NÉOPTOLÉMOS.

Une coupe de bois, faite grossièrement, ouvrage d’un mauvais ouvrier, puis de quoi faire du feu.

ODYSSEUS.

C’est toute sa richesse que tu vois.

NÉOPTOLÉMOS.

Ah ! ah ! je vois, en outre, quelques haillons qui sont à sécher, pleins d’un sang corrompu.

ODYSSEUS.

Certes, l’homme habite ici, et il n’est pas loin. Comment, en effet, irait-il loin celui dont le pied souffre d’un mal ancien ? Il est allé, comme d’habitude, chercher de la nourriture, ou quelque plante, s’il en connaît, qui apaise ses douleurs. Envoie cet homme que voici à la découverte, afin que Philoktètès ne tombe pas soudainement sur moi, car, de tous les Argiens, c’est moi qu’il préférerait saisir.

NÉOPTOLÉMOS.

Il est parti et il observera les traces. Pour toi, si tu veux autre chose, parle de nouveau.