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LE CHŒUR.

Assez, c’est assez pour moi. Au milieu des calamités de cette ville, je m’arrête où s’est arrêtée la querelle.

OIDIPOUS.

Vois où tu en arrives ! Bien que tu sois un homme sage, tu faiblis et tu brises mon cœur.

LE CHŒUR.
Antistrophe II.

Ô Roi, je l’ai dit et je le redis, sache que je serais sans raison et inhabile à bien penser, si je me séparais de toi qui as dirigé dans la bonne voie ma chère patrie impuissante à lutter contre les flots de la mauvaise destinée. Maintenant encore, si tu le peux, dirige-la heureusement !

IOKASTÈ.

Par les Dieux, dis-moi, ô Roi, la cause de ta violente colère.

OIDIPOUS.

Je parlerai, plutôt pour toi que pour eux. C’est que Kréôn a ourdi de mauvais desseins contre moi.

IOKASTÈ.

Parle, si tu peux prouver, en expliquant la querelle, que tu as justement accusé Kréôn.

OIDIPOUS.

Il dit que je suis le tueur de Laios.