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ternité par la création de caisses de secours, pensions, retraites, établissemens philanthropiques de toute nature entretenus aux frais des riches et au profit des prolétaires.

L’expérience et la théorie ont démontré que tous ces moyens étaient impraticables, et que leur application serait la ruine et la conflagration de la société, Mais la démocratie ne s’inquiète point des leçons de la science et de l’enseignement des faits. Elle a le pouvoir, elle règne et gouverne ; elle inscrit en tête de tous ses actes les mots sacramentels de liberté, égalité, fraternité ; elle a la ferme résolution d’appliquer ses principes. ; nulle opposition ne peut la retenir ; il faut s’attendre à tout. Advienne que pourra ! L’organisation de la société n’est, pour le démocrate, que le renversement des rapports établis : cela résulte invariablement de tous les programmes publiés au nom de la démocratie.

Citons un exemple.

M. de Lamartine, dans sa déclaration de principes du 24 octobre 1847, après s’être prononcé pour la monarchie représentative et héréditaire, après avoir exprimé son admiration pour la pyramide des trois pouvoirs, royauté, chambre des pairs, chambre des députés, propose :

La souveraineté exercée du Peuple. — Exercée par qui ? comment ? M. de Lamartine ne soupçonne seulement pas l’immensité du problème.

Le droit électoral réparti à tous les citoyens. —