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Paracol, du rapport de deux cent cinquante à trois cents lagènes, ou de cinq à six cents pots de vin, et en une rente de 12 livres payée par le trésorier.

« Voici les noms de quelques-uns des titulaires du sescalat :

« 1344 : Guigon de Glavenas. — 1439 : Jean Dumas. — 1494 : Gabriel d’Alzon (de Alzonio). — 1589 : Jean Malègue, qui, en cette année, fit renouveler le terrier du sescalat. — 1611 : N… Charroas. — 1669 : N… Delorme. — 1730-1746 : Gabriel Bergonhon. — 1758-1780 : N… de Glavenas. — 1780-1783 : Alexandre-Marie Bienvenu. — 1783 : N… Reynaud, décédé un mois après sa prise de possession. — 1783-1787 : Louis-Thomas Marcon, mort en 1787. — 1788 : Pierre Montagne, d’abord curé de l’église du Saint-Esprit de la ville du Puy, prieur de Saint-Julien-du-Pinet en 1760, chanoine de N.-D. en 1764, pourvu du sescalat le 28 mars 1788 par M. de Pina, doyen du Chapitre, prit possession le 5 avril suivant, prêta serment à la Constitution en octobre 1792, mais se rétracta, fut emprisonné à Sainte-Claire, puis au Séminaire où il mourut le 14 mai 1794. »

Cet office de sescal, qui rappelle l’existence régulière des chanoines du premier âge, nous remet aussi en mémoire une coutume bizarre, dont la naissance doit remonter à la même époque de la conventualité. Cette coutume est relatée dans la lettre suivante adressée au célèbre abbé Lebœuf, chanoine et sous-chantre de l’église d’Auxerre.


Je cherchois dans les Mercures de 1735 une pièce fugitive qui m’avoit frappé et je tombai par hazard sur votre lettre insérée dans le Mercure de may, p. 896. Je la relus avec le même gout, que la première fois que j’avois eu le plaisir de la lire. La bienveillance, dont vous m’honorez depuis longtemps, me fait espérer que vous voudrez bien me permettre, Monsieur, d’ajouter à tout ce que vous avez puisé dans l’antiquité pour l’explication du mot Prisio, un récit de la capture ou prise de nos chanoines, qui est encore en usage dans l’église du Puy. On n’en scait point l’origine et je n’en ai rien trouvé dans les archives de la cathédrale, ni