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documents et notes sur le velay

ipsius Guidonis episcopi a futuris episcopis ipsius loci petere, ac pro hoc consuetudine ac lege teneri laudaverunt, qualem pro sua parte altaris et communia[1]… À ce texte on pourrait en ajouter bien d’autres qui ne laissent aucun doute sur le caractère purement régulier des premiers chanoines. La question nous semble résolue.

Nous sommes heureux de voir un érudit de la valeur de M. Paul Leblanc se ranger à notre avis. Dans un article fort bien fait, suivant son habitude, et inséré dans la Haute-Loire du 18 avril 1878, M. Paul Leblanc, à propos de l’un des derniers titulaires du sescalat, M. Alexandre-Marie Bienvenu, a fourni une notice très-intéressante sur l’office de sescal ou sénéchal. Le sescal, aux temps de la primitive observance, s’adonnait aux soins intérieurs de la conventualité ; mais, à l’époque restée encore inconnue de la sécularisation du Chapitre, ses fonctions devinrent purement honorifiques comme celles de panetier et de célérier. « Le doyen du chapitre, ajoute M. Paul Leblanc, avait la collation, nomination et provision du sescalat. Le sescal prenait possession de son office avec les mêmes formalités, à peu de chose près, que celles prescrites pour les canonicats, mais il ne payait pour droit de chape qu’une somme de 60 livres au lieu de celle de 120 livres fixée pour droit de chape des chanoines. — Choisi ordinairement parmi ces derniers, sans que cela fût d’obligation, cet officier portait au chœur, l’été, la même aumusse, l’hiver, le même habit que les titulaires des canonicats ; comme eux, il avait sa place à l’une des hautes stalles du chœur où l’on chantait les heures canoniales, mais lorsqu’il n’était pas chanoine, il n’avait pas voix délibérative aux assemblées capitulaires.

« Le sescalat avait une prébende particulière dont le revenu, au moment de la Révolution, consistait en vingt-cinq cartons de froment à prendre dans les greniers du Chapitre, en une rente en directe sur plusieurs vignes, situées au terroir de

  1. Voir Ducange, Vo Communia.