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procès-verbaux

découverts dans le hameau de Montredon, près Saint-Just. C’est dans un réduit en maçonnerie, d’une profondeur de 18 à 20 centimètres, qu’un agriculteur a mis au jour des débris de tuiles romaines, ainsi que des fragments de poteries qui, par leurs formes et dimensions, paraissent avoir appartenu à des vases ou amphores. Quant au réduit, il a une profondeur de 50 à 60 centimètres ; sa forme est rectangulaire, d’environ 4 mètres pour les plus grands côtés, et l mètre 50 centimètres pour les plus petits. L’un des grands côtés offre à son centre un hémicycle de 80 centimètres de rayon. Le pavé et les parois sont revêtus de dalles taillées en brèche volcanique.

M. le Président ajoute que, sous peu, il espère être à même de donner des renseignements complémentaires qui pourront lui permettre d’assigner un usage à ce monument. Des félicitations sont votées à M. l’instituteur de Saint-Geneys pour son intéressante communication.

M. Rocher fait part d’un travail sur la création du conseil municipal du Puy, en 1349, et promet de l’insérer dans les publications[1].

M. Lascombe fait le récit d’une pénitence publique infligée, en 1378, à un sergent du baron de Saugues, pour avoir enlevé l’épée d’un sergent de l’évêque de Mende. La Société décide l’impression de ce récit[2].

M. I. Hedde signale les découvertes faites dans la station paléontologique de Solutré (Saône-et-Loire). Cette station, qui appartient à l’époque quaternaire, (âge paléolithique), contient de nombreux ossements du renne, avec lesquels on a trouvé aussi des restes de squelettes humains. À ce sujet, M. Aymard rappelle que la salle des antiquités préhistoriques du Musée de notre ville possède une collection très-intéressante d’objets provenant de Solutré et offerts par M. E. Chantre.

Il est donné lecture de la notice suivante sur le Stabat Mater, son origine et ses transformations, par M. Maxime Guffroy, membre de la Société des auteurs et compositeurs de musique :


« Si, dans toute la liturgie catholique, il n’est pas de chant plus beau, plus attendrissant que le Stabat, il n’en est pas non plus qui ait subi plus de changements et d’altérations, soit dans le texte, soit dans la composition musicale.

  1. V. deuxième fascicule, Mémoires, p. 153.
  2. V. deuxième fascicule, Mémoires, p. 239.