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vait entourée de 2000 hommes de pied, de trois cents chevaux et de trois canons. Sur ces nouvelles, l’amiral ayant envoyé vers le Malzieu le sieur Lavardin avec sa compagnie et quarante arquebusiers du capitaine Mus, commandés par Chenard, il dépêcha vers le Sr de Drugeac (qui avec cinq cents arquebusiers marchait vers Courpeire) de couper court et de venir environner avec ses compagnies la ville du Malzieu : et sur les nouvelles que ceux de cette ville ne voulaient pas se rendre, il partit le 5 août de Brioude pour Langeac, et le jour d’après il arriva au camp devant la place presque à même temps que le Sr d’Auterive et Valon, capitaine d’un régiment de gens de pied, y arrivèrent. Ainsi les assiégés s’étant effrayés offrirent de rendre la place, demandant vie, armes et bagages sauves ; ce que l’amiral ne voulut pas accepter à cause que dans cette ville étaient les principaux chefs des pillards qui avaient fait mille maux dans le pays. Or le 7 dudit mois, l’artillerie étant arrivée devant la place, on commença à la saluer, et pour lors les assiégés ayant demandé à parlementer au Sr Lavardin, il y fut envoyé ; puis Lagarde et Lescure portant les clefs de la ville sortirent et rendirent le Malzieu à la merci de l’amiral ; et, comme il y avait dans cette ville, outre les habitants, environ cent cinquante hommes de fait et une vingtaine d’autres qui avaient commandé et qui étaient beaucoup estimés parmi eux, M. l’amiral leur donna la vie, à la réserve de sept des plus criminels qu’il fit pendre à l’entour d’une tour.

(Mss. de l’abbé Teilhard, page 264.)


Voici maintenant la lettre des consuls de Saugues aux États du Gévaudan :


A Messieurs, Messieurs les commis, scindic et depputez du diocese de Mende, à Mende.


Messieurs,

Les ennemis occupans le Malzieu sont cy prez de nous, comme estes bien advertis, et tous les jours et nuictz à l’antour de nous fossés, et parmy les villaiges de nostre paroisse et mandement de trois lieues à l’antour, qu’ilz n’ont