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Le style du monument est simple et sévère. Le socle, en calcaire jaunâtre jurassique du pays, porte, avec les lettres V et B, initiales des familles Valois et Bourbon, enlacées de rinceaux, les dates de la naissance (1492) et de la mort (1549), et au dessous une épigraphe commémorative de l’illustre princesse[1].

La tête est surmontée de la couronne royale ; la chevelure est encadrée par une cape à la béarnaise, dont les bords sont courbés, comme ceux d’un casque, et qui ne laisse voir que deux boucles de cheveux sur les tempes ; un élégant bavolet flotte derrière ; un collier de pierreries terminé par un médaillon au portrait du roi, son époux, orne sa poitrine. Sa figure est gracieuse, simple et modeste : tout en elle respire la pureté et la candeur, sans exclure un certain sentiment de fine malice. La main droite, tenant un crayon, est posée sur son cœur, dans l’attitude de l’inspiration et de la composition ; l’autre main, appuyée sur la hanche, tient un livre qui rappelle le culte des lettres, le souvenir de ses études. Une robe de soie richement brochée, à larges manches pendantes, serre sa taille souple et élégante. La partie inférieure de ce vêtement, couvre, de ses amples plis, les jambes et la chaussure.

M. Badiou de Latronchère[2] a fait partiellement don à

  1. Voici le contexte des inscriptions, à la face principale :
    à marguerite d’angoulême

    sœur de françois Ier
    née au château d’angoulême
    le XI avril MCDXCII
    morte au château d’odos en béarn

    le XXI décembre MDXLIX

    aux trois autres faces (une des trois inscriptions pour chaque face) :

    marguerite de la margueritel’heptaméronMDXLIX.
                des princesses MDXLVII

    lettres et nouvelles lettres
    MDCCCXLIMDCCCXLII
  2. Voyez la note C à la suite de cette notice.