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STATUE DE MARGUERITE DE VALOIS
À ANGOULÊME
Œuvre de M. Badiou de Latronchère, statuaire de la Haute-Loire.



À la suite d’un concours régional tenu à Angoulême, le 17 mai 1877, une statue de Marguerite de Valois, — princesse née dans cette ville et considérée comme une des grandes renommées de la Renaissance, — fut érigée sur la place de la mairie de cette ville. Deux discours furent prononcés dans cette fête doublement solennelle, l’un par M. Mathieu Bodet, ancien ministre des finances et président du conseil général de la Charente, l’autre par M. Babinet de Rencogne, archiviste de la ville et président de la Société archéologique et historique de ce département.

Pendant un récent séjour à Angoulême, j’ai admiré l’œuvre justement estimée de notre compatriote et confrère de la Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire, M. Badiou de Latronchère. L’étude de cette remarquable statue, évoquant la mémoire de l’une des saillantes phases de notre histoire littéraire au XVIe siècle, m’a conduit à considérer les traits généraux des mœurs et de la vie de l’illustre princesse. Son époque, si importante également au même point de vue, était celle où florissaient à Lyon la belle cordière Louise Labbey, Pernette du Guillet, Jacqueline Stuard et autres étoiles de la pléiade lyonnaise ; c’était aussi l’époque où la renaissance des arts et des lettres se révélait, dès la fin du XVe siècle, dans notre pays de Velay, par de belles peintures murales représentant les sept arts libéraux qui décoraient la bibliothèque (librairie)