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UNE INSCRIPTION
DE L’ÉGLISE SAINT-JULIEN DE BRIOUDE



Un des chapiteaux de l’église Saint-Julien de Brioude, celui qui est à gauche de la tribune des orgues au-dessus du Narthex, qui serait, d’après Mérimée[1], la partie la plus ancienne de l’édifice, représente trois personnages ailés. Ceux de droite et de gauche, remarquables par leurs faces grimaçantes, leurs larges oreilles d’âne, leurs cornes recourbées au milieu de la tête, sont agenouillés, et, à l’aide de leurs mains, rapprochent leurs jambes de leurs corps. L’un d’eux tire la langue et semble se moquer de ceux qui le regardent.

Celui du milieu, dont la partie inférieure du corps est cachée par une large feuille d’acanthe, est sans cornes, et il tient, des deux mains, appuyé sur le nombril, un cartouche sur lequel est gravé l’inscription ci-dessus, qui, croyons-nous est restée jusqu’à ce jour inédite et sans interprétation.

Si, comme le pensent plusieurs personnes, ce cartouche renferme le nom de l’architecte de Saint-Julien ou celui du sculpteur des cinquante grands chapiteaux qui décorent cette collégiale, il serait bien important de déchiffrer l’énigme que renferme la deuxième ligne de cette inscription.

En effet, quoique l’église de Saint-Julien ne soit qu’un assemblage de diverses parties (chacune d’un style différent, byzantin, roman, roman de transition et ogival), et qu’elle ne dût être par

  1. Souvenirs d’un voyage en Auvergne.