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En France, les épidémies de cachexie aqueuse ne sent pas rares.

C. Davaine, dans son excellent ouvrage classique : Des Entozoaires, donne les indications suivantes :

« En 1743 et 1744, la pourriture enleva toutes les bêtes à laine du territoire d’Arles ;

« En 1761, elle enleva tous les troupeaux de l’Aveyron ;

« En 1761 et 1762, elle sévit dans le Nord de la France, principaiement dans le bas Bourbonnais ;

« En 1809, dans le Beaujolais ;

« En 1812, dans le Midi, et principalement dans le Rhône, l’Hérault et le Gard ;

« En 1816 et 1817, dans un grand nombre de départements ;

« En 1820, elle régna avec intensité dans les environs de Béziers. »

En 1829 et 1830, elle exerca ses ravages dans le département de la Meuse. Dans l’arrondissement de Montmédy, sur 24 à 25,000 bêtes à cornes, on en perdit environ 5,000 ; parmi les bêtes à laine, il n’en resta pas la moitié.

(Didry. De la cachexie aqueuse, Recueil de Médecine vétérin., an. IX, Paris 1832. p. 39.)

En 1853 et 1851, la cachexie régna de nouveau dans la plus grande partie de la France, et principalement dans les départements du Centre ; dans le Berry, le Gâtinais et la Sologne, des cultivateurs ont perdu le quart, le tiers et les trois quarts des bêtes composant leurs troupeaux.

(Delafond. Traité de la cachexie aqueuse. Paris, 1854, p. 41. Extrait des Mémoires de la Société impériale d’agriculture.)

Nous avons recherché vainement dans les Annales de la Société d’agriculture du Puy des indications sur les épidémies de cachexie qui ont dû sévir, à certaines époques, de même que cet hiver, dans la Haute-Loire. Aucune épidémie de ce genre n’est