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REVUE INTERNATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT

ciété humaine, et partant, le premier devoir qui incombe à ses « membres, individuellement, c’est la recherche et l’investigation. » Le Comité de la presse a été formé pour encourager les professeurs à remplir leurs obligations à cet égard et a fondé déjà douze revues ; d’ailleurs les membres de l’Université ne reçoivent aucun honoraire pour leurs articles. Voici les titres de ces périodiques, qui sont mensuels ou trimestriels :

1o  Journal d’économie politique ;

2o  Journal américain de sociologie ;

3o  Journal des langues et littératures sémitiques ;

4o  Études de philologie classique ;

5o  Études germaniques ;

6o  Études anglaises ;

7o  Le monde biblique ;

8o  Journal astrophysique ;

9o  Journal de géologie ;

10o La Revue scolaire (ou de pédagogie) :

11o La Gazette botanique ;

12o Journal américain de théologie.

Suivant l’exemple de nos Universités de l’ancien régime et de nos Académies protestantes françaises du xviie siècle, l’Université de Chicago possède un atelier d’imprimerie avec une équipe de 30 compositeurs (environ), pourvu de caractères latins, grecs, anglosaxons, hébreux syriques, arabes et éthiopiens. Elle publie chaque semaine un Bulletin officiel (University Record), qui indique les sujets et heures de cours, d’examens et publie le compte rendu des séances publiques.

Nous avons essayé de rendre, dans cette imparfaite esquisse, les traits caractéristiques de l’Université de Chicago ; il ne nous reste plus qu’à indiquer brièvement ce que nous avons fait pour resserrer les liens entre elle et l’Université de Paris. La première occasion s’est présentée, le 2 août, lors de la 24 séance de « Convocation » de l’Université. En cette solennité, le recteur, sans doute par réciprocité pour la faveur que l’institut de France avait faite à l’école, qui est en grande partie son œuvre, en accordant à la notice de M. Moissan sur Chicago[1] les honneurs d’une lecture à la séance des cinq Académies (novembre 1897), m’a désigné pour prononcer le discours d’usage. J’ai choisi naturellement pour sujet l’Université

  1. Voir la Revue du 15 janvier 1898.