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REVUE INTERNATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT

tion civique ». Dans la section scientifique on enseignera : « les mathématiques avec la comptabilité, la cosmographie ; la physique ; la chimie ; la physiologie ; la zoologie ; la botanique ; la minéralogie et la géologie ; l’hygiène ». Dans les deux sections on enseignera la géographie générale de la Roumanie, la psychologie, la logique et la pédagogie (art. 94).

Les cours seront pour chaque section de trois ans. Les cours et les conférences pratiques seront faits par des maîtres de conférences rétribués par des diurnes ; le ministre pourra choisir ces maîtres des conférences « d’après les nécessités de l’école », parmi les professeurs universitaires, agrégés, docents ou même parmi des étrangers engagés par contrat (art. 95).

Les élèves de troisième année « feront la pratique pédagogique dans une école secondaire de jeunes filles de deuxième degré, sous la direction du maître de pédagogie et des maîtres respectifs » (ibidem).

Après les trois années d’études, les élèves doivent passer un examen de capacité devant une commission, composée des maîtres respectifs de la section et des délégués du Ministère. On inscrit dans un tableau les élèves dans leur ordre de réussite à l’examen. Les élèves qui ne réussissent pas à cet examen de capacité pendant trois sessions perdent le droit de se présenter à l’examen (art. 96).

Les élèves sont internes, boursières ou payantes, et sont reçues à la suite d’un concours, parmi les élèves ayant terminé les écoles secondaires de jeunes filles du deuxième degré, parmi les élèves ayant terminé les écoles normales d’institutrices et parmi les jeunes filles possédant des titres équivalents » (art. 98).

VII

Nous nous sommes efforcé de donner en quelques pages l’esquisse de cette nouvelle loi, qui nous a paru digne d’être signalée par la nouveauté et l’importance des problèmes qu’elle agite ; nous avons passé sur beaucoup de détails et même sur des faits intéressants, n’insistant que sur les points principaux de l’organisation scolaire. Comme on le voit, la loi suppose une profonde connaissance de l’enseignement en France, en Allemagne, en Angleterre, en Italie et même aux États-Unis et les larges et intelligentes contributions auxquelles les organisations scolaires de ces pays sont soumises, en sont une preuve indubitable.

Mais il y aurait pourtant encore à ajouter quelque chose aux quelques critiques, que nous nous sommes permis de faire au cours de