Et pour expliquer cette diminution, on se rappellera que M. de Lafayette fit, dans l’intervalle des deux révolutions, des voyages en Amérique et en Allemagne, que les affaires Bataves, celles des protestants en France, les événements préliminaires à la Révolution française furent l’occasion de quelques dépenses et que l’achat d’une habitation à Cayenne pour un essai de l’affranchissement graduel des noirs lui occasionna un déboursé de 120,000 fr.
Tous ces articles réunis auraient dû emporter une bien plus forte diminution de capital ; mais il a été pourvu à l’excédant de dépense par des ventes de bois, et par des opérations de féages.
De la sorte, les revenus, au 1er juillet 1789, étaient encore de 108,000 livres.
Cette somme n’étant que pour faire face aux dépenses annuelles et ordinaires, on ne va parler que des objets dont les suites de la Révolution ont nécessité la vente.
Terres de K. Martin, de K. Garric, du Pont-Blanc, près Tréguier |
176,000 » |
De Saint-Éloi de Cropado près Moncontour |
68,000 » |
Remboursement de rentes foncières en Bretagne |
72,000 » |
Vente de Reignac et dépendances en Tourraine |
370,000 » |
Emprunt de M. de Lusignem |
120,000 » |
De Mme de Narbonne |
70,000 » |
Et de Mme de Lobinhes |
24,000 » |
Total |
920,000 » |
Sur cela il faut déduire le prix de Langeac de |
170,000 » |
Reste pour dépenses uniquement relatives à la Révolution française |
750,000 » |
Nota. — On ne parle point de la vente de l’hôtel de Lamarck, parce que le prix en est représenté par la maison rue de Lille.
La vente des terres désignées dans cette seconde époque et les intérêts des capitaux empruntés et non rendus ont diminué les revenus de 33 mille livres.
D’après les résultats de la deuxième époque, les revenus ne devaient plus subsister que pour 75 mille livres, au 10 août 1792. Mais les aug-