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Champèze le 17 avril 1690, et le 22 fut inhumé dans la chapelle du château d’Alègre. Il avait épousé Marie de Rémond de Modène dont il eut Yves, marquis d’Alègre, baron de Flaghac, Salezuit, Cordès, Aubusson, Aurouse, qualifié : prince d’Orange, seigneur de Bosbomparent, la Roche-Lastic, Rouziers, Lignerolles, Montaigut-le-Blanc, Meillau, Champeix, Saint-Cirgues, Saint-Floret, Saint-Vincent, Lodines, Chabreuges etc., chevalier des ordres du roi, maréchal de France, lieutenant général en Languedoc et gouverneur du pays Messin. Le maréchal d’Alègre ne laissa que des filles.

Note F.

Emmanuel de Lascaris, marquis d’Urfé, avait épousé avant 1645 Marguerite de Tourzel d’Alègre, fille de Christophe, marquis d’Alègre, et de Louise de Flaghac.

Note G.

Hiérosme de Fraix, seigneur d’Espalion (aliàs Espaliou) et de Vermoyal, dans le mandement de la baronnie de Roche-en-Régnier, fit inscrire ses armes dans l’armorial général de d’Hozier, en vertu de l’édit de novembre 1696, et portait : « D’argent à un sautoir de gueules, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or. »

Il était fils de Caprais de Fraix, seigneur d’Espalion, tué au service de la France et de Marguerite Jourda de Chabanoles. Jérôme de Fraix d’Espalion épousa Suzanne de Charbonnel de Jussac. — Une autre branche (issue de Jean-François Fraix, écuyer, seigneur de Lachamps, fils de Jean Fraix, écuyer, seigneur du Bois, commune de Roche, et d’Anna Vacherol de Mons), a possédé la seigneurie de Figon et subsiste encore à Montfaucon (Haute-Loire).

Nous avons consacré, au moyen des rares documents que nous possédions alors (Tablettes historiques du Velay, années 1873-1874. T. IV, pages 314 et suiv.), une courte notice à Espalion, malencontreusement placé près de Retournac par M. Truchard du Molin, et en Rouergue par M. Huillard-Bréholles. Le château d’Espalion, dont se qualifiait seigneur Jérôme de Fraix, reposait sur une roche granitique dominant le cours de la Loire, entre Vorey et le village de Nant. Depuis sa destruction, vers la fin du XVIe siècle, il n’est signalé dans les actes et connu des habitants du pays que sous la dénomination de Fort, ce qui explique et atténue en partie l’erreur de ces deux écrivains distingués. On ignore l’époque à laquelle il fut construit : mais il dépendait de la baronnie de Roche-en-Regnier, et, à l’aide de pièces tirées de l’Inventaire des titres de la maison ducale de Bourbon par Huillard-Breholles et dont nous allons donner l’analyse, il nous a été permis de combler quelques lacunes de l’histoire de ce mince castel.

« Le 21 février 1468, Jean de Lévis, chevalier, comte de Villars, seigneur de Roche-en-Regnier, nomme des procureurs pour payer à Jeanne de Chalancon, veuve d’Antoine de Lévis, son père, les sommes qu’elle réclame sur la succession dudit Antoine, et pour lui donner hypothèque, en cas de besoin, sur les terres de Roche, d’Artias, de Malivernas, de Retournac et d’Espalion. »