Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
mémoires

ce temps sans écrire ? Ce n’est pas probable et c’est sans doute dans cet espace de temps qu’il publia le traité De monstris, signalé sans autre indication par le bibliographe allemand Jœcher.

Nous compléterons ces indications, que nous avons rendues d’autant plus sommaires que ces énumérations de livres n’ont d’intérêt que pour un nombre très restreint de lecteurs, en citant les deux dernières publications de notre auteur :

Loci aliquot communes, etc. Apud Jacobum Chouët, 1598, in-8, l’Excellent traité de la marchandise des prestres (Hanau, 1603, in-12), le seul des ouvrages de Chassanion, avec son traité De monstris, que nous n’ayons point vu.

Les frères Haag citent encore une Réponse au président du parlement touchant la célébration du mariage des protestants, qui est signée par les pasteurs : de Combles, Buffet et J. Chassanion[1].

Après de nombreuses pérégrinations à l’étranger, Chassanion reparut à Metz, où il recommença à prêcher le 15 février 1586. Il y mourut le 26 juin 1598. « Le dit jour M. de la Chasse, notre ancien pasteur, home docte et grand observateur de la discipline ecclésiastique, ayant longtemps esté tourmenté de goutes et autres maladies, Dieu l’ayant retiré à soy le jour de devant, fut ensepulturé au grant regret de toute l’église se complaignant de la mort d’un sy bon pasteur[2] ».



    XIIIe siècle. Ce fut sans doute cette croyance qui engagea Chassanion à écrire cet ouvrage. En voici le titre : Histoire des Albigeois : touchant leur doctrine et religion, contre les faux bruits qui ont esté semés d’eux, et les écris dont on les a à tort diffamés : et de la cruelle et longue guerre qui leur a esté faite pour ravir les terres et seigneuries d’autrui, sous couleur de vouloir extirper l’Heresie. Le tout recueilli fidèlement de deux vieux exemplaires écris à la main, l’un en langage du Languedoc, l’autre du vieil français, réduits en quatre livres par Iean Chassanion de Monistrol en Velai. (Genève.) Chez Pierre de Saint-André, 1595. pet. in-8.

  1. France protestante, t. III, col. 386, art. François Buffet.
  2. Extrait du registre de l’église de Metz, Id., t. IV, col. 77, art. Jean Chassanion.