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LE MARÉCHAL DE CAMP DE LORMET


Jusqu’à ce jour, le maréchal de camp de Lormet, notre compatriote, connu parmi ses contemporains sous le nom de Catinat d’Auvergne, n’a pas été plus heureux que les deux poètes vellaviens dont j’ai parlé plus haut. Les biographies locales ont oublié et son nom et ses services. Avant de parler de lui, il est juste de commencer par dire un mot de sa famille.

Les Cheminades, de bonne et ancienne noblesse, sont sortis du diocèse de Mende. Jean de Cheminades, sieur de Lormet, fut le premier de cette race qui vint se fixer en Auvergne par son mariage, vers 1487, avec Catherine Aymar, fille de noble Jean Aymar, sieur de ce petit manoir d’Aubaron que l’on aperçoit, quelques minutes avant de pénétrer dans le tunnel de Fix, lorsque l’on se dirige de Brioude vers le Puy.

Ses fils et petits-fils s’allièrent à de vieilles maisons de nos contrées, aux Roquelaure, aux Vergezac du Thiolenc, aux Bertrand de Prades et de Pompéran, aux Lachassaigne de Sereys, etc.

Jacques de Cheminades, le cinquième descendant direct de Jean, servit avec distinction pendant plus de trente ans. Ce fut lui qui acheta, par acte du 11 décembre 1671, d’Amable de Méalet, seigneur baron de Fargues et de Roffiac dans la Haute-Auvergne, le château et fief de Courbières, près Allègre, que ce dernier avait lui-même acquis, il y avait à peine un an, de Louise de La Roque, veuve de noble Robert de Béraud, vivant seigneur de Courbières, et de Gabriel de Lentillac, chevalier, seigneur de Gimel, son gendre. À partir de cette époque, Courbières devint la résidence des Cheminades.