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variétés historiques et biographiques

nues de la contrée, se disent natifs de la capitale de leur province.

Ce nom de Boyer était et est encore très répandu dans nos quartiers et notamment au Puy. Au XVe siècle plusieurs orfèvres de ce nom exercèrent au Puy leur art avec succès. L’un d’entre eux, James Boyer, en décembre 1446, vendit au roi Charles VII « une grande tablete de dyamant, assise en un petit fermaillet d’or ». Le roi donna ce bijou, payé 2,062 livres, à Mme la duchesse de Bourbon (Chronique de Mathieu d’Escouchy, publiée par M. Fresne de Beaucourt ; Pièces justificatives, t. III, pag. 256. — Voy. également pag. 264).

Médicis et Burel, nos chroniqueurs, nous ont conservé le souvenir d’autres Boyer vivant au XVIe siècle.

Au XVIIe siècle, nous rencontrons d’autres Boyer exerçant, au Puy, une profession, disparue depuis longtemps de cette ville, celle de lapidaires. François Boyer, maître lapidaire, vivait en 1645. Jacques Boyer, également maître lapidaire, s’était marié avant 1634 à Gabrielle Layreloup.

Quelques années plus tard, nous trouvons Antoine et Jean Boyer, peintres du Puy, qui pourraient bien être les fils de l’un de ces lapidaires.

Jean Boyer est le seul qui soit un peu connu par le tableau qu’il avait exécuté en 1674 et qui orne encore le maître-autel de l’église paroissiale d’Aurec. Il était mort avant 1688, époque à laquelle son fils Jean, alors âgé de vingt-sept ans, épousa, à Monistrol-l’Évêque, Marguerite Jerphanion. D’après le relevé des registres de Saint-Jean-des-Fonts-baptismaux de la ville du Puy, de Anne Roche, il laissait :

1o Jean-Antoine Boyer, né le 23 juin 1656, baptisé le 9 décembre 1659 ;

2o Jeanne-Pierrette Boyer, née le 5 et baptisée le 6 juillet 1658. Par son testament du 30 août 1710, reçu Guillaume Faure, elle ordonna sa sépulture dans l’église des RR. PP. Cordeliers, au tombeau où est enterrée sa défunte mère, et reconnut pour héritière sa sœur Marguerite ;