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qui, de même que le Christ de Saint-Paul, à Rome, fait des miracles assaissimo. Je viens, pour notre édification commune, de me procurer le recueil de ces merveilles, fait par un hermite et approuvé de plusieurs docteurs, intitulé : Histoire de l’église angélique de N.-D. du Puy[1].

On y arrive par une montée fort rapide, d’un très grand nombre de marches, et l’on entre par le milieu même de la nef, comme par un escalier de cave dont la trappe aboutit au milieu d’une chambre.

Elle a aussi des portes latérales vers le haut, ce qui fait dire qu’on y entre par le ventre et qu’on en sort par les oreilles. Il est facile de juger du goût du monument, d’après cet échantillon. Entre autres choses curieuses, on y trouve des peintures très grotesques ; telles les vices personnalisés, tourmentés par des diables d’une figure plaisante, principalement la Gola, etc., des figures d’hommes couverts d’armures, des figures de cheval et de cerf, sur lesquelles des contes, dont je pourrai vous entretenir ailleurs, si j’en trouve le moment. Le chapitre m’a paru nombreux, les chanoines portent l’aumusse à larges bandes de velours cramoisi.

Les fameux rochers dont j’ai parlé, plusieurs autres isolés dans la campagne et sur la route d’Yssingeaux, ceux des environs du château de Polignac, ceux du château même, sont tous volcanisés et la pouzzolane y est très commune.

Sur le résultat, ou plutôt sur le résidu des volcans de ces cantons, et sur quelques autres parties de l’histoire naturelle, vous verrez des choses très intéressantes dans les recherches de M. Faujas de Saint-Fond[2]. Il me resterait bien des regrets si j’avais eu plus de temps de m’en occuper.

Ce château que j’ai été visiter, à une lieue du Puy, sur un rocher élevé qui domine la campagne au loin, célèbre par les

  1. C’est l’histoire du frère Théodore, imprimée au Puy par Antoine Delagarde, en 1693, un vol. in-12.
  2. Recherche sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay. 1778, in-fol. avec planches.