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page 73 à la page 96, il chante son autre maîtresse « Lauriphile » en prose et en vers.

La seconde partie, publiée chez le même imprimeur, à la même date, mais sous une nouvelle pagination, porte le titre de : La Liliade Françoise. Henri IV est le sujet principal. La dédicace est à l’adresse d’un personnage, dont le nom se retrouve dans nos chroniqueurs et qui contribua puissamment à remettre la ville du Puy sous l’autorité royale, de M. de Roqueplam (sic), « receveur pour le roy au païs du Velay et conteroleur provincial de l’artillerie au païs du Languedoc, etc. » Elle contient des vers à son adresse, ainsi qu’à celle de divers personnages du temps.

Enfin, la troisième, qui continue sous la même pagination que la seconde, comprend plusieurs pièces de vers à l’adresse de morts plus ou moins illustres et désignés sous le nom de tombeaux.

Sans le criminel incendie qui, dans la nuit du 23 au 24 mai 1871, dévora la bibliothèque du Louvre, nous serions plus heureux relativement à Gabriel Ranquet[1]. En effet, Guillaume Colletet avait consacré a cet écrivain une notice dans son célèbre recueil composé à la gloire de la poésie française, recueil qui, avec tous les autres trésors de la bibliothèque du Louvre, a été anéanti dans cette fatale nuit. Mais personne n’avait songé à relever cette notice ; elle est, sans doute, perdue sans retour, et la même obscurité qui règne sur Chillac règne également sur Ranquet.

Cependant nous savons qu’il fut introduit à la cour de la reine Marguerite, à Usson, par son ami et compatriote Claude François, l’un des secrétaires de cette princesse qui s’honora par son amour pour les lettres. Ranquet a chanté, dans ses vers, sa protectrice et son introducteur auprès d’elle. Plus tard, lors-

  1. Nous avons constaté dans les registres de Saint-Jean-des-Fonts-baptismaux de la ville du Puy, la présence fréquente, comme parrain ou comme témoin, d’un Gabriel Ranquet qui doit être notre poète. En outre, nous avons relevé