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variétés historiques et biographiques

entra à Saint-Sulpice et fut chanoine comte de Saint-Julien-de-Brioude, puis de Saint-Claude. Désigné bientôt par l’évêque de Saint-Claude, — l’auvergnat Claude-Joseph Méallet de Fargues, — pour son grand vicaire, il fut enfin nommé à l’évêché de Châlons, siège dont il prit possession le 18 avril 1754.

Le deuxième, Charles de Rochefort d’Ally, dit le chevalier d’Ally, né au Thiolent le 12 septembre 1713, suivit le parti des armes.

Successivement cadet à Perpignan le 13 janvier 1728, enseigne au régiment de la Couronne le 4 septembre suivant, lieutenant d’infanterie le 13 août 1729, capitaine le 10 novembre 1733, et aide-major général de l’armée d’Italie le 1er juin 1743, avec rang de colonel le 15 décembre suivant, colonel réformé à la suite du régiment des grenadiers royaux le 16 février 1757, régiment dont il ne tarda pas à devenir colonel en remplacement du colonel de Prugue, mort le 23 mai 1757, il fut créé brigadier d’infanterie le 10 février 1759, sous les ordres du maréchal de Belle-Isle. En 1759 et 1760, il passa à l’armée du Rhin sous le maréchal de Soubise et, par commission du 23 juillet 1762, fut fait maréchal de camp. Dans la promotion du 20 mars 1780, il fut compris comme lieutenant-général.

Au moment où Pierre-Joseph de Rochefort[1] était devenu possesseur du Thiolent, l’on était déjà loin du temps où les maisons de campagnes devaient être assez fortes pour protéger leurs habitants contre les entreprises des bandes armées ou des batteurs d’estrade répandus dans les provinces. Il voulut ajuster sa demeure au goût du jour et en faire une habitation largement éclairée et confortable comme il convenait à un homme de sa condition et de sa fortune. Il entreprit donc de grosses réparations dans le château bien négligé par ses prédécesseurs.

  1. Le marquis d’Ally semble avoir été assez mauvais administrateur de ses biens. S’il avait racheté, par acte du 22 juin 1748, la terre de Saint-Vidal à son cousin Pierre de Dienne de Chavagnac, il la revendit à M. Augustin Porral par acte du 21 mai 1765. Il vendit également la terre de Pomperan à M. de Sasselange et celle de Prades au comte d’Apchier.