Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
99
variétés historiques et biographiques

Noble Guigon du Thiolent, aliàs Saunier, possédait le Thiolent dès 1408. Ce fut lui qui, à la requête des habitants, obtint, le 21 avril 1445, de noble Dragonnet de la Tour, seigneur de Saint-Vidal et de Jalavoux[1], la permission, sous la réserve de l’hommage, d’ériger sa maison du Thiolent en maison forte, avec fossés tout autour, à l’effet de se mettre, lui et les habitants, à couvert des incursions des gens de guerre et des voleurs, Le même jour, ces mêmes habitants cédèrent à Guigon, en échange d’un pré, une partie de leur « coudert » pour l’établissement des fossés. De plus, ils l’autorisèrent à construire un « pezadis » destiné à alimenter d’eau ces fossés.

L’arrière-petit-fils de Guigon, Claude du Thiolent, écuyer, fut convoqué au ban de 1543 ; et de Jeanne des Atges qu’il avait épousée en 1552, il laissa, entre autres enfants, Christophe du Thiolent, marié, en 1561, avec Dauphine de Giorand. Christophe testa le 15 décembre 1574 en faveur de son fils aîné François et fonda une grand’messe dans l’église de Saint-Rémy. Ce fils mourut jeune, laissant le Thiolent à son frère Louis. Ce dernier épousa, le 6 octobre 1597, Charlotte d’Aureille, dite d’Alleret, alors veuve de François de Bertrand, seigneur baron de Prades, du Pradel et de Pomperan. De cette union naquit une fille unique. Dauphine, dame du Thiolent. Par son testament du 21 février 1615, elle donna tous ses biens à son frère utérin Gabriel de Bertrand.

Peu après cette donation, Gabriel épousa Marguerite de Genestoux de la Bastide. Ce mariage ne fut pas fécond et, lorsque Gabriel mourait vers 1646, il institua pour héritière universelle sa jeune veuve.

Par un second mariage contracté le 4 novembre 1648, Marguerite de Genestoux allait faire passer le Thiolent dans les

    du Velay, fut maintenue en sa noblesse, en Auvergne, le 26 juillet 1667. Elle pourrait avoir la même origine que les Saunier du Thiolent : mais il nous a été impossible de retrouver l’époque de leur séparation.

  1. Jalavoux sortit de la maison de Saint-Vidal pour entrer dans celle d’Apinac, à la suite du mariage de Marie de la Tour, petite-fille de Dragonnet, avec Jean Mareschal, seigneur d’Apinac.