Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/468

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
465
des séances

une appréciation juste, et souvent des aperçus nouveaux et inattendus sur les questions pratiques.

« En adoptant cette direction, grâce au concours de toute nature apporté par nos honorables vice-présidents et notre conseil d’administration, grâce à la gestion dévouée de notre consciencieux trésorier qui, je l’espère, ne nous abandonnera pas, avec l’aide des intelligentes et pratiques communications du comice agricole, notre Société pourra, j’en ai la conviction, marcher dans la voie du progrès, se rendre utile à notre petite patrie et même apporter, dans la limite de ses facultés, un contingent appréciable à la grandeur de la France et à la consolidation du gouvernement républicain. »


Après le discours de M. le Président, accueilli par d’unanimes applaudissements, M. Gazanion exhibe un remarquable spécimen du navet dit des vertus. Il présente aussi plusieurs échantillons de panais récoltés dans sa propriété. À ce propos, il insiste sur la nécessité d’abandonner cette culture bien moins productive, dans nos pays, que celle de la rave.

On sait que nos vignes ont singulièrement souffert, aux environs du Puy, des effets de la gelée de l’hiver dernier et de la grêle tombée dans le courant de cet été. Les vieilles vignes ont particulièrement souffert de ce double fléau et, pour en atténuer les effets, plusieurs vignerons ont pensé que le seul remède était de receper les souches par le pied en sacrifiant ainsi la récolte pendant trois ans. Ceux qui ont agi ainsi ont aujourd’hui des rejetons vigoureux sur lequels ils peuvent asseoir une nouvelle souche. Ceux qui, au contraire, désireux de ne pas perdre tout produit, ont essayé de conserver les portions de bois nouveau qui semblaient ne pas être atteintes, n’ont guère obtenu que des pousses malingres, sans grappes ou avec des grappes insignifiantes et seront obligés de suivre, avec moins de chance de réussite et la perte d’une année en plus, l’exemple de ceux qui, mieux avisés, ont eu recours de suite à un sacrifice radical.

M. Répiquet, vétérinaire à Firminy, a adressé à la Société dont il est membre correspondant, un mémoire très détaillé sur la fièvre aphteuse ou cocotte qui a régné en 1879 et 1880, dans les départements de la Loire et de la Haute-Loire. M. Langlois analyse ainsi ce mémoire :

Tome II, 1881.
30