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environ, et en ne les faisant pas passer d’une manière trop brusque dans l’alimentation, c’est-à-dire en les nourrissant après le sevrage avec des aliments très nutritifs et d’une digestion facile.

Dans le but d’encourager les agriculteurs, la commission a bien voulu primer plusieurs animaux appartenant aux espèces ovine et porcine ; il n’y avait, en effet, aucun sujet remarquable.

Pour l’espèce ovine, on devrait surtout chercher à obtenir des animaux à jambes courtes et au corps arrondi.

Depuis longtemps l’espèce porcine a été croisée avec des animaux anglais ; mais il semble qu’il y a dégénérescence. Il serait nécessaire d’infiltrer à nouveau du sang anglais dans les bêtes du pays.

L’outillage agricole tend à s’améliorer dans notre département. Nos fabricants ont parfaitement compris que le meilleur moyen de populariser chez nous la mécanique agricole, est moins d’inventer que de perfectionner. Aussi se sont-ils surtout attachés à modifier, suivant les besoins de notre pays, les instruments les plus nécessaires à l’agriculture de la Haute-Loire, et ont-ils obtenu des résultats qui obligeront la Société, dans un avenir prochain, à leur attribuer une plus large part dans les récompenses.

Parmi les concurrents en présence pour les prix d’honneur attribués aux meilleures exploitations de l’arrondissement d’Yssingeaux, deux, MM. Liogier Bruno, d’Yssingeaux, et Boudarel, de Saint-Romain-Lachalm, ont obtenu des primes. M. Liogier, à qui la grande médaille a été décernée, a apporté dans l’exploitation de son domaine, situé au lieu des Aigues, des améliorations importantes qui, en moins de trente ans, ont presque triplé les revenus de cette propriété. Quant à M. Boudarel, dont l’intelligente et habile direction a doublé en vingt-cinq ans les revenus de ses terres, la commission a décidé, à l’unanimité, de lui décerner le second prix, consistant en une médaille de vermeil, moyen module.

Près de cent exposants avaient pris part à l’exposition agricole et industrielle. Aussi, bien qu’il n’entrât pas dans les conditions du programme de récompenser une partie des produits soumis à l’appréciation du jury, ce dernier a-t-il cru devoir, dans l’intérêt de notre département, distribuer de nombreux prix à cette catégorie. Il a pensé qu’il était utile de développer dans nos pays le goût de nouvelles industries qui pourraient, jusqu’à un certain point,

Tome II, 1881.
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