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concours

agriculteurs et particulièrement aux éleveurs du canton de Fay-le-Froid.

Chaque année on peut constater, grâce à leurs soins assidus et éclairés, une amélioration sensible dans cette robuste et magnifique race du Mezenc. Ces progrès sont dus non-seulement à une sélection bien entendue, mais encore à d’importantes modifications apportées à la construction et à l’aménagement des étables.

Ce n’est pas toutefois qu’il ne reste plus rien à faire : que les éleveurs plus modestes imitent l’exemple qui leur est donné par les grands éleveurs ; qu’ils fassent pénétrer dans leurs étables l’air et la lumière ; qu’ils appellent à leur aide les sages lois de l’hygiène et se mettent dans les meilleures conditions physiques pour tirer parti de leurs excellents fourrages la prospérité et la fortune récompenseront leurs efforts.

En terminant, permettez-moi, Messieurs, de boire à la santé de notre cher président, de M. Aymard, qui a tant contribué à faire classer cette belle et bonne race du Mezenc, issue du bos primigenius, comme il se plaît à nous le dire dans son savant et pittoresque langage.

Je bois aussi à la santé de M. Émile Mauras, le zélé président du Comice agricole, à celle de M. Couderchet, son vice-président, à celle enfin de tous les membres du jury d’examen, chez lesquels on ne sait ce qu’il faut le plus admirer de la compétence spéciale ou de la rectitude et de la loyauté du jugement. »

M. É. Mauras s’est alors levé pour porter un toast au député de la Haute-Loire au nom du Comice. Il a également donné lecture de plusieurs lettres par lesquelles les sénateurs et députés du département s’excusent de n’avoir pu se rendre au concours.

M. E. Bonnet a bu à la municipalité de Fay et particulièrement au maire, M. Peyrot, l’un des premiers, a-t-il dit, avec lesquels il a salué l’aurore de notre jeune République.

M. Sagebien, en sa qualité de président, a clos la série des toasts en buvant à la ville hospitalière de Fay-le-Froid.

À ce moment, les jeunes gens de la localité, armés de torches, sont venus prendre les convives officiels, et les ont accompagnés jusqu’au pied du Montgardit où devait se tirer le feu d’artifice. Malgré le vent qui contrariait le mouvement de ses pièces, le feu