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bibliographie

illustre et populeuse ville qui avait quitté son vieux nom d’Anicium pour prendre celui du Puy Sainte-Marie…

… Profecti sunt nuper quidam ex nostris Andegaviensibus orationis gratia ad illustrem et populosam illam urbem, quam pene deleto antiquiore nomine, quod Anicium fuisse videtur, nunc Podium Sanctæ Mariæ vulgares appellant[1]


Dans la bulle envoyée par saint Léon IX à Pierre de Mercœur, en 1051, le pape déclare que, « dans l’église du Puy, plus que dans tout autre sanctuaire, la Bienheureuse Vierge Marie reçoit un culte éminemment spécial et filial d’honneur, de vénération, d’amour de la part des fidèles de toute la Gaule… ; que cette sainte, pieuse et illustre Vierge, visitée par tous, doit être d’autant plus honorée, glorifiée et exaltée par le Saint-Siège…

… Pro beatæ ac gloriosa, semperque Virginis Dei genitricis Mariæ digna reverentia, cujus in hac ecclesia Aniciensi, quæ et Vallavensis seu Podium Sanctæ Mariæ dicitur, specialius ac præcordialius præ cæteris œcclesiis sibi dicatis colitur, amatur, veneratur memoria a cunctis qui circumquaque universa morantur in Gallia. Hæc sancta, pia et præclara Virginis Matris dignitas, ab omnibus visitata, a nobis auctius et beatius honore summo et gloria multiplici est exaltanda[2]


Nous avons d’autres documents pour démontrer que la Vierge d’Anis était, avant l’an mil et aux débuts du XIe siècle, l’objet du culte universel de la Gaule. Ce point admis, n’est-il pas naturel de penser que le Puy Sainte-Marie, si justement fier de son grand pardon, voulût faire coïncider le renouvellement de l’année avec une double fête qui ramenait à son sanctuaire tant de prospérités temporelles et spirituelles ?

  1. Voir, sur l’écolâtre Bernard : Gissey, édit. de 1644, pp. 138 et 139, et la Vie de sainte Foix dans les Bollandistes, au t. III du mois d’octobre, pp. 286 et 287.
  2. La Semaine religieuse, IIe année, pp. 633 et 634 et la Velleyade de Hugues Davignon, pp 36 et 37.