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ment dans le meilleur état possible, auraient dû trouver leur place dans ce livre. L’auteur a cru devoir, au sujet des dépenses faites pour favoriser le commerce en général, examiner s’il convient au gouvernement de faire des dépenses pour favoriser quelques branches particulières de commerce, ce qui le conduit à donner l’histoire des diverses compagnies autorisées et privilégiées pour le commerce des Indes, de l’Afrique, de la mer du Sud, etc., qui toutes ont occasionné à l’État des pertes sans profit, et à conclure que l’administration se fût épargné de grands frais et eût servi le pays plus utilement en maintenant la liberté de tous ces divers commerces à la généralité de ses sujets. Toute cette discussion sur les compagnies de commerce exclusives ou privilégiées aurait peut-être été mieux placée dans le quatrième livre, parmi les expédients adoptés dans la vue de favoriser le système mercantile.

La seconde partie de ce cinquième et dernier livre est consacrée à l’examen des méthodes les plus équitables et les moins onéreuses au peuple, de pourvoir aux dépenses publiques ; question sur laquelle l’auteur n’est point d’accord avec les économistes français, et approuve les impôts indirects, ou taxes sur les objets de consommation. Ce livre est terminé par un chapitre dans lequel l’auteur traite des dettes publiques et de leur influence sur la prospérité nationale.

D’après ce qu’on vient de voir, ces trois derniers livres peuvent être lus et étudiés tels qu’ils ont été composés, et ils seront aisément compris par tout lecteur qui sera parvenu à bien entendre le corps de doctrine renfermé dans les deux premiers.

Je considère donc ici ces deux premiers livres comme un ouvrage complet, que je divise en trois parties.

La première traite des valeurs en particulier ; elle comprend leur définition, les lois qui les régissent ; l’analyse des éléments qui constituent une valeur ou qui entrent dans sa composition ; enfin les rapports que des valeurs de diverse origine ont à l’égard l’une de l’autre.

La seconde partie traite de la masse générale des richesses. On y divise les richesses en plusieurs classes, selon leur destination ou la fonction qu’elles remplissent.

La troisième et dernière partie expose la manière dont s’opèrent la multiplication et la distribution des richesses.